Retour sur le premier massacre perpétré par les Waffen-SS en Italie suite à la capitulation Italienne. Ce terrible épisode se déroulait le 19 septembre 1943, il y a exactement 77 ans, tout près des Alpes Maritimes, à Boves, commune du Piémont.
Joachim Peiper, officier de la division blindée "1ère division SS Leibstandarte Adolf Hitler" , se trouve en Italie pour deux mois afin de désarmer les forces italiennes venant de capituler suite au débarquement allié dans le sud du pays . Le bataillon de Peiper prend ses quartiers début août aux environs de Cuneo et le 10 septembre 1943, il est chargé de désarmer les garnisons italiennes à Alessandria et Asti.
Le 19 septembre 1943, Peiper est confronté aux partisans italiens qui capturent deux de ses hommes dans le village de Boves. Les Allemands mandatent alors deux villageois, dont le curé, pour demander la libération des deux sous-officiers, Peiper promettant en retour l'absence de représailles.
Mais après que les deux hommes aient été libérés vers 15 heures, toutes les maisons du village (environ 350 habitations) furent incendiées, y compris les maisons isolées, dans la localité de Rivoira et l'agglomération de Boves. Plus terrible, 22 personnes, tous des hommes, furent tuées au moment où elles essayaient de fuir. Il s'agissait de personnes âgées, de malades, en fait des retardataires, parce que la majorité des habitants de Boves, quand ils ont vu arriver les Allemands, s'étaient enfuis.
Les deux émissaires italiens furent quant à eux conduits à travers Boves pour qu'ils assistent à l'incendie des habitations. Ensuite ils furent assassinés dans une cave . Leur corps ont été retrouvés là, le lendemain, mais non reconnaissables parce qu'ils avaient été carbonisés. En procédant ainsi, les SS voulaient maquiller ce meurtre des émissaires en rendant méconnaissables les cadavres. Ils ont cependant pu être identifiés : le curé Don Bernardi à cause des prothèses dentaires que lui avait faites quelque temps auparavant le médecin de Boves et aux clés de la sacristie qui étaient dans sa poche.
Pour les historiens spécialistes reconnus de la matière, ce premier massacre de civils en Italie montre la brutalité et la disproportion avec lesquelles certaines unités allemandes, dites unités d'élite, réagissait à des pertes minimes. Ce massacre de Boves est l'archétype des crimes de guerre commis en Italie par des unités de la Waffen-SS.