Les Allemands avaient remis les deux tourelles de 340 mm de Cepet en état, car elles avaient été sabordées le 27 novembre 1942 par les Francais.
Cette remise en état fut laborieuse. Les allemands ont du prélever les futs des canons de 340 mm sur les tourelles du cuirassé Provence coulé dans la rade pour réparer.
la batterie de Cepet fut bombardée du 17 au 27 août 1944 par l’aviation puis par les cuirassés et croiseurs alliés lors des opérations du débarquement de Provence.
En effet, la portée de ces canons de 340mm étant de 35 kilometres, cela donnait quelques soucis aux Alliés qui ne pouvaient s'approcher sereinement de la rade Toulonnaise.
La tourelle C fut tout de suite mis hors d'usage, mais la tourelle F conserva jusqu’a la fin un tube en état de tirer.
Devant l’approche des troupes terrestres alliées de la ville de Toulon, l’amiral Rufus commandant les troupes allemandes, se refugia le 22 août 1944 à Saint-Mandrier au fort de la Croix-des-Signaux.
Se sont deux ressortissants suisses habitant Sanary qui servirent de relais pour obtenir d’abord la reddition le 24 août d’une batterie allemande proche
de leur propriété, puis le 26 août celle du fort de Six-Fours (83).
Le 26 août au soir, la tourelle F de Cepet cessa enfin de tirer du seul tube encore en état.
Dans la journee du 27 août 1944, les tirs alliés sur Saint-Mandrier cessèrent peu a peu pendant que les deux Suisses poursuivaient les pourparlers. À minuit moins le quart, l’amiral Rufus installé avec son état-major à la Croix-des Signaux, accepta le principe de la rédition normale sans conditions.
Au petit matin l’amiral, à qui les honneurs furent rendus, quitta la presqu’ile.
Les premieres personnes qui retournèrent sur la presqu’ile de Saint-Mandrier trouvèrent un terrain totalement défoncés par les 8700 projectiles qui avaient été déversés pour réduire au silence ces terribles et puissant canons de 340 mm.