Toulon de 1939 à 1945

Entre le 20 et le 28 août 1944, cette bataille pour Toulon est menée par les unités, à majorité coloniales, de l'"Armée B" du général de Lattre de Tassigny (la future 1ère Armée). Leur action qui se heurte à une défense souvent acharnée, est facilitée par l'action héroïque des FFI et FTP.

La libération de Toulon fut rapide, mais extrêmement violente. Pour exploiter l’effet de surprise du débarquement, l’attaque est lancée dès le 18 août 1944. Toulon est d’abord isolé au nord et à l’ouest par un vaste mouvement d’encerclement. Ce sont des FFI qui guident les soldats dans leur contournement de Toulon et leur pénétration par les faubourgs.

Le 21 août 1944, l’investissement de Toulon est enfin réalisé. A l'intérieur de la ville, FFI et FTP font le coup de feu et tiennent le centre ville deux jours durant (22-23 août), épaulés par les hommes du Bataillon de choc. Le 26 août au soir, la ville de Toulon est totalement libérée. Le 27 août, l'amiral allemand commandant la base se rend au général Magnan, commandant de la 9ème Division d'infanterie coloniale.

Le bilan humain de la bataille de Toulon est lourd. Il n'est pas possible de chiffrer les pertes de façon précise, mais on peut donner quelques évaluations : du côté de la Résistance, on compte près de 300 tués ou blessés ; selon le général de Lattre, les pertes de l'armée française se sont élevées à 2 700 tués ou blessés. 8 000 Allemands ont été tués et 17 000 faits prisonniers.

Les pertes du 6ème Régiment de Tirailleurs Sénégalais sont connues pour la période du 18 au 25 août 1944. Ce régiment qui a pris une part significative et prépondérante à la libération de Toulon devait subir les pertes suivantes, d'après le compte-rendu de son commandant, le colonel Raoul Salan :
- 107 tués, 463 blessés et 19 disparus.

e 24 novembre 1943, le Var, et plus précisément Toulon et Anthéor, étaient la cible bombardements alliés visant à détruire les intérêts militaires allemands s'y trouvant.
Si à Anthéor, c'est le viaduc ferroviaire qui est visé, à Toulon, il s'agit principalement de détruire la flotte de sous-marins (29ème flotille de U-boot) basée dans le port.
Toulon est attaquée en début d'après-midi par plusieurs vagues de forteresses B17 prenant pour cible l'arsenal du Mourillon, Bon Rencontre, le Pont du Las.
Seules trois vedettes allemandes sont coulées, ainsi que l'aviso "Chamois". À l'inverse, les dégâts matériels et humains sont très conséquents dans la basse ville, puisque que le vieux quartier est quasiment détruit.
Dans le secteur Besagne, de nombreux immeubles sont touchés ainsi qu'au Mourillon, faisant 450 tués et plus de 700 blessés. Les allemands n'ont pas réagi car il n'y eut aucune défense, ni par la chasse, ni par la D.C.A.
La propagande ennemie s'est par la suite emparée de ce bombardement pour dresser la population contre les Alliés.
À Anthéor, l'imprécision fut également au rendez-vous, puisque le viaduc ferroviaire a été raté par les bombardements. Après de multiples tentatives infructueuses, se sera finalement le 15 août 144, jour du débarquement, que le viaduc sera détruit par le pillonage naval.
Ces imprécisions de bombardements aériens s'expliquent par le fait que l'aviation américaine avait décidé d'effectuer ces bombardements de jour, en volant à très haute altitude pour se préserver de la Flak allemande. À contrario des anglais qui volaient plus bas, mais bombardaient de nuit, avec des erreurs et imprécisions tout aussi nombreuses.