La forteresse du Mont Agel est une position avancée, construite au nord-est de la place forte de Nice. Elle est bâti à 1148 mètres d’altitude sur le Mont Agel qui surplombe Monte Carlo et le littoral.
Cet ensemble fortifié est composé d’un réduit et de six batteries d'artillerie.
Son rôle était de surveiller les vallées du Paillon, du Gorbio et la baie de Roquebrune Cap Martin ainsi que désorganiser et prendre à revers les attaques sur les différents forts de la place. Ces ouvrages contrôlaient aussi le tunnel du Cap Martin et sa voie ferrée, la route de la Corniche, le littoral jusqu’à la frontière, la route de Menton à Sospel et le chemin de Menton à Gorbio et Peille.
Après l’Armistice, la forteresse sera, comme les autres forts de la région, occupée par les Italiens, puis par les Allemands en 1943, lesquels y installeront plusieurs pièces d'artillerie incluses dans le système défensif du Sudwall.
Lors de la libération de Nice, ces canons allemands du fort tireront sur les troupes alliées et la population.
La forteresse sera fortement bombardée dans la nuit du 5 au 6 septembre 1944 par des croiseurs alliés (dont le Malin) ce qui produira des dégâts en particulier sur l’entrée monumentale. Ce pillonage forcera les Allemands à fuir la place forte, laissant là deux polonais enrôlés de force, ayant pour mission d'actionner les 200 kilos d'explosifs censés détruire les pièces d'artillerie. La forteresse est enfin prise le 7 septembre 1944.