Simide : chef de la Milice de l'Ain

SIMIDE René, réfugié de l'Est. Demeurant 14 Quai Lucien Lefranc à St Rambert en Bugey.
Voyageur de commerce en vin avant 1939, il est mobilisé à la déclaration de la guerre. Démobilisé, il rentre à la S.A. des Filatures de St Rambert en novembre 1942. Il demeure alors 14 Quai Lucien Lefranc à St Rambert en Bugey. Il rencontre Simon à une réunion de la Légion Française des Combattants, à laquelle il adhère. Rapidement il devient chef de trentaine Service d’Ordre Légionnaire. de St Rambert. Il rentre dans la Milice dès le début de 1943 “ après avoir été pressenti ” et vient habiter à Bourg. Chef du 2e service, chargé de la documentation anti-communiste. Il occupe le poste de chef départemental par intérim de la milice de l'Ain, suite au départ de Fenet. Partisan de la hiérarchie et de l'ordre, il loge dans la maison Charnoz, rue de la Citadelle à Bourg, là où se trouve les bureaux de la Milice. Il est officiellement nommé à ce poste par Darnand le 27 Août 1943. Dès le 17 Juin 1943, il est autorisé, par la préfecture de l'Ain, à porter une arme. Il devient chef départemental de la Milice à Bourg en avril 1944 sur proposition de Bertheux. Simide s’avère être un chef départemental plus influent auprès des services centraux de la Milice que Fenet. En effet, grâce à ses contacts, il propose à un de ses séides de St Rambert un poste dans la Milice ardéchoise à 4000 francs par mois. Organisateur de la Franc Garde dans l'Ain, il est autorisé à porter une arme le 24 avril 1944. Chef par excellence, il se pose comme un maillon incontournable de la chaîne milicienne dans l'Ain. Accordant beaucoup de crédit à la moralité de ses hommes, Simide a une vision très hiérarchique de l'administration de la Milice. De ce fait il délègue très peu et organise mal ses services. D'un bureau permanent de 7 personnes en 1943, ce dernier tombe à 3 en mai 1944. Très préoccupé par le maintien de l'ordre nouveau, sous l'obédience de Pétain, il s'intéresse aussi beaucoup aux questions sociales, il tente d'organiser le bureau de la propagande de la Milice de l'Ain afin, notamment, d'attirer dans les rangs miliciens les ouvriers et de donner une autre image de la Milice, entre chevalerie moderne et garante de l'ordre nouveau. Préoccupé par les actions grandissantes de la résistance, plus que de la chasse aux juifs, il met sur pied, sous le couvert du secrétaire général de la Milice, Bout de l'Ain, la vague répressive de mai et Juin 1944. Outrepassant ses fonctions il est appelé avec Dagostini à Vichy afin de s’expliquer. Au retour, il est victime d'un accident de voiture le 27 Juin1944. Il laisse un enfant orphelin à Cusset. Ses biens sont mis sous équestre par arrêté préfectoral du 14 octobre 1944.