Tout le monde connait l'épopée de Jean Gabin à la 2ème DB.
Mais qui connait celle du capitan, du bossu, de fantomas, alias Jean Marais. Jean Marais ne connut pas de vraie action de résistance à part celle de mettre KO un journaliste collaborationniste (Alain Laubreaux, octobre 1943) de "Je suis partout" qui contestait le film éternel retour, allégorie (sans le dire) contre la France occupée. Jamais "l'éphèbe" de Jean Cocteau ne mangea le pain des Allemands.
A la libération de Paris, l'acteur décida d'agir (les résistants ne savaient pas trop quoi faire de lui) et fit le coup de feu, apprenant sur le tas. Il garda aussi l'Elysée. Marais faillit être tué à l'opéra.
Puis il décida de s'engager dans la 2ème DB. Simple cavalier- chauffeur de sa jeep Célimène (ou de camion), au 501 ème RCC (3ème cie), qui transportait un peu tout. Marais fut stoïque sous le feu et fit sa mission sans broncher, partageant la vie de ses camarades, loin des projecteurs. Un modèle de sympathie avec son chien Mourzouk (le cabot d'honneur).
Décoré de La Croix de guerre.