Madame DENES cache chez elle, en mai-juin 1944, le commandant “Michel” après la découverte du dépôt d’armes de Borghéas. Il en est de même pour France MASSIERA qui cache son chef Emilie après son évasion de l’hôpital Pasteur en juillet 1944. Georgette ROSA, femme du lieutenant Marneau (C.F.L.N.) et gérante du buffet de la gare de Breil sur Roya, ravitaille les persécutés et cache dans sa cave le lieutenant aviateur américain Earl RODENBURG, qui a sauté en parachute le 26 mai 1944 dans le vallon de la Maglia, avant qu’il ne soit pris en charge par les cheminots résistants qui le convoieront sur Nice.
Raymonde PEYRON, institutrice dans le village d 'Auvare au au-dessus de Puget-Théniers (06), accueille le capitaine François, blessé et exténué après l’épisode dramatique du 3 mai 1944 à Puget-Théniers, le ravitaille, le change, lui permet de se laver et de se raser, le soigne à la poitrine avant de le diriger sur un médecin résidant au hameau de Léouvé. Des femmes se mettent en valeur dans la protection des Juifs persécutés sous l’occupation allemande, notamment à Clans, la receveuse des Postes, Edwige ISOART et, à Saint-Léger, la cafetière Zoé DAVID, toutes deux récompensées par l’attribution de la Médaille des Justes.
Marguerite FRANÇOIS organise des collectes pour venir en aide à la trentaine de familles concernées par l’arrestation du groupe La France Libre animé par son mari Arthur. Par la suite, le service social prend forme avec la Cannoise Denise MANTOUX (Dorine), promue à l’échelle régionale en 1943, puis à l’échelle nationale en 1944, relayée par la Niçoise d’adoption Suzanne FRAPPIER (Simone), professeur au Collège SEGURANE, secondée par Marguerite et Paulette FRANCOIS, France LANGLOIS, Mademoiselle CASANOVA et Madame BLANCHARD. La Vérité Magazine décrit ainsi l’action de Simone : “ Dès qu’une arrestation de résistant lui est signalée, elle se dépêche de visiter sa famille, de la réconforter. Si la gêne est au logis, elle vient apporter à domicile, chaque mois, une allocation régulière. (Elle est l’amie de tous et leur accueil affectueux la récompense mille fois de tant d’escaliers montés, de tant de kilomètres parcourus sur sa vieille bicyclette). Chaque semaine, elle porte à la prison des colis pour les détenus sans famille. Grâce à des complicités au Ravitaillement Général, à la générosité de certains commerçants et au marché noir aussi, elle peut leur faire parvenir : pâtes, confiture, sucre, pain d’épices, et surtout du pain”.
Josette ORSETTI (SRMLN) qui photographie les blockhaus de la Promenade des Anglais avec un appareil miniaturisé incrusté dans un pendentif,
Renée FERRI et Denise SAINSON (Pat O’LEARY) qui transfèrent les aviateurs alliés vers l’Espagne, Paule LEY, Esther POGGIO (La Marquise), Simone MOURET, Jacqueline SAPIR, Marie-Claire RAFAELLI, Silène FALETTI et Paulette LOTTIER (Reims-Coty), Germaine MALEPART, Paulette FRANCOIS et Micheline LABOUS (Kasanga-Gallia) qui repèrent et décrivent des nids de DCA, des dépôts de munitions, des déplacements de troupes allemandes, Sonia HAASZ et Aimée JOTTE-LATOUCHE (Marco Polo), Albertine HENRY (Julitte), Marguerite WALDMANN (Rossi), Lotka DE PREVAUX, Ruth RESCHONSKI, Odette BERAUD, Marie-Christine SAPIEHA (F2) qui opèrent un travail considérable d’identification de l’ordre de bataille ennemi sur la côte méditerranéenne.
Hélène VAGLIANO (Veilleuse) circule, deux fois par semaine, dans les environs de Cannes, un petit poste émetteur dissimulé dans un panier fixé à sa bicyclette, “pianotant” en direction d’Alger. Elle contribue également à faire passer en Espagne des prisonniers alliés et des volontaires pour les FFL.