le maquis "Vallier" de l'AS (Armée Secrète) constituera son existence de février 1944 à août 1944 avec d'abord une poignée d'hommes, pour atteindre près d'une centaine de maquisards. Ceux ci étaient pour la plus part réfractaires aux réquisitions pour le travail obligatoire au profit des allemands. Ces jeunes gens étaient tous volontaires pour participer à des combats futurs contre l'occupant. Un des premiers à l'intégrer était Raoul Ugolini dit "Bébert".
Le premier campement du maquis Vallier est installé avec l'aide de l'AS du canton de Fayence entre Callian et Mons, au lieu dit "frigouré" ou Farigoule. Ce camps bougera vers le nord-est de Mons, aux Lauquiers quelques temps après, puis une douzaine de fois jusqu'au Débarquement de Provence.
Dans le même temps, est installé à Aups (83) un camp de filtrage pour les recrues car ne monte pas au maquis qui veut. Les volontaires doivent obligatoirement passer à cette époque, par le café de France au Muy. De là, après avoir été une première fois questionnés, ils sont pris en charge pour être convoyés jusqu'à un cabanon isolé de la commune de Figanières (83). En ce lieu, ils sont à nouveau "vérifiés" selon un rituel bien précis dont le déroulé se passe généralement de nuit.
Le candidat doit d'abord connaître le mot de passe ("Le Cardinal ? - Il est rouge") ce qui est la garantie qu'il a bien suivi les tests du premier filtrage. Ensuite, il est enfermé dans un cabanon pour y être longuement questionné et mis en garde. Si le candidat satisfait à cet interrogatoire, il est alors conduit par les véhicules de la société de transport "GABY" de Louis Picoche (Responsable départemental du service maquis de l''AS) jusquau camp de filtrage d'Aups, où selon l'époque, jusqu'au maquis lui-même. Ernest Millet, employé de la société Gaby et maquisard, assurait ces liaisons.