La Résistance dracénoise tente d’exécuter deux terribles miliciens de la Gestapo dracénoise aux Arcs le 10 mai 1944.
L’affaire échoue, l’un d’eux, Marcel Massiach, est sérieusement blessé, comme l’un des résistants, le jeune Lorrain André Bigel. Celui-ci, caché et soigné par des fermiers voisins, les Guido, est découvert par la Gestapo le 11 mai.
Les fermiers l'hébergeant sont été arrêtés, ainsi qu’un autre paysan, le vieux militant antifasciste italien, Vermiglio (qui sera torturé et mourra en déportation). Bigel quant à lui endure la torture sans rien lâcher. A l'agonie, c'est le docteur Angelin German, résistant, qui parvient à le faire transférer à l'hôpital pour le soigner, mais ce n'est en fait qu'un prétexte...
La Résistance dracénoise avait décidé de faire évader Bigel de l’hôpital où il est soigné. L’affaire préparée par le Dr German, avec Blanc Lenoir et le gardien-chef de la prison, Veyret, est effectuée le 2 juin 1944 à 17 h 00, par un des Groupes Francs de Toulon, le GF Ribaud Coco. Cette opération a impliqué l'action conjuguée de plusieurs résistants dracénois : Hélène Massonnat, également membre du réseau F2, Angelin Clair qui héberge le convalescent, les hommes du maquis Vallier, le Dr Gayrard qui le soigne (ceci pour donner une idée de la somme de complicités et de connivences que supposait chaque action).
Les hommes de Vallier étaient là pour protéger l’opération, surveiller les deux gardiens de l'hôpital et les empêcher d’intervenir. L'évasion de Bigel est un succès.
Concernant Massiach et Viard, ils seront condamnés à mort et fusillés après la Libération.