Par une nuit sombre de février 1943, le sous-marin « Casabianca », sous les ordres du Commandant L’Herminier, émerge en silence près de la côte et débarque quelques hommes résolus, venus d’Alger pour accomplir leurs missions en territoire occupé.
Déposés dans une calanque, près de la Roche Escudelier, dans l’obscurité, ils réussissent à gravir les rochers et à s’infiltrer dans le territoire pour y accomplir diverses missions de renseignements et de contre-espionnage, indispensables pour la préparation des opérations militaires de débarquement et de libération du territoire.
Par la suite, avec la même audace, d’autres sous-marins « l’Aréthuse », « la Perle », « le Marsouin » renouvellent cet exploit presque chaque mois. Dès leur accostage, ces hommes venus de la mer sont pris en charge par des résistants Ramatuellois parmi lesquels figurent Maximin Giraud, Henri Olivier ainsi qu’Achille Ottou et sa sœur Jeanne. Leur ferme sert de point de ralliement aussi bien pour ceux qui arrivent qu’à ceux qui, leurs missions remplies, regagnent Alger. Grâce à eux la liaison entre la métropole occupée et l’Algérie Française est maintenue.
Beaucoup sacrifièrent leur vie pour transporter ce flambeau de liberté et d’espoir dans la France opprimée. Ce fut le cas d’Alphonse Alfasser qui, dans la nuit du 26 au 27 novembre 1943, tombe sous les balles ennemies pour sauver ses compagnons ainsi qu’un important courrier destiné au commandement français et allié. Son corps repose depuis dans le cimetière de Ramatuelle.