Le camp était basé à proximité du « bois du Noyer », entre Mionnay et Tramoyes, dans l'Ain. Après sa création par Marcel Juliena fin 1942, il a été particulièrement actif de 1943 jusqu'à la libération de la France, en 1944.
Dès 1943, des stocks d'armes et de munitions sont constitués et sont cachés en particulier au fort de Sermenaza situé sur le territoire actuel de Neyron. L'année 1943 voit un afflux massif de nouveaux maquisards, afflux principalement du à la mise en place su service du travail obligatoire par l'occupant allemand.
Dès le printemps 1944, la camp compte 150 soldats basé à la forêt du Noyer près de Mionnay ; mais dès l'été, le camp aurait compté 800 soldats équipés de 13 fusils-mitrailleurs, 2 mitrailleuses, 220 mitraillettes et 1 000 grenades.
En août 1944, le débarquement de Provence et la remontée des troupes alliées vers le nord ont pour effet d'accélérer le rythme des actions menées par le camp. En particulier, l'attaque de la ligne Lyon - Bourg-en-Bresse ou encore celle de Ambérieu-en-Bugey - Bourg-en-Bresse. Le point d'orgue des combat sera fin août, la participation à la bataille de Meximieux, durant laquelle le camp Didier prendra une part active en prenant s'assaut le camp de la Valbonne et en combattant à Chalamont ou encore à Pérouges avec les FUJ de la 5e compagnie. En fait, en coordination avec les maquis de l'Ain et du Haut-Jura sous la direction d'Henri Romans-Petit, le camp Didier tiendra la « ligne stratégique » entre La Valbonne et Meximieux, en attendant l'arrivée du corps américain du colonel Murphy.