La SITKA FORCE :
Elle comprend la 1st Special Service Force commandée par le colonel Edwin E. Walker, composée de trois régiments à deux bataillons canadiens et US.
La ROMEO FORCE :
Formée par le groupe des Commandos d’Afrique de 750 hommes articulé en : un état-major, une compagnie de commandement, trois commandos de Choc, un commando d'accompagnement, une section de mineurs espagnols, et une section de pionniers marocains sous les ordres du lieutenant-colonel BOUVET.
La ROSIE FORCE :
Composée par le groupe Naval d’Assaut Corse avec un effectif de 67 fusiliers marins commandés par le capitaine de frégate SERIOT, le capitaine de corvette MARCHE et le lieutenant de vaisseau LETONTURIER.
Leur mission :
Dans la nuit précédent le débarquement général des troupes, faire prendre pieds aux forces spéciales sur les iles de Port Cros et du Levant. Le groupe de commandos d’Afrique au Cap Nègre et le Groupe Naval d’assaut corse à la pointe de l’Esquillon vers Théoule.
Déroulé des opérations de ces commandos :
Le 14/08/1944 A 23 heures 17, les vedettes rapides guident les LCVP remorquant les rubbers boats des Commandos qui sont lâchés à environ un mille de la côte.
Les forces spéciales US et canadiennes :
Les 2° et 3° régiments de la SSF débarquent eux sur l’Ile du Levant entre le grand cap et la calanque du ponton. Il n’y a pratiquement pas de résistance de la part de la petite garnison allemande, la batterie du Titan s’avérant être des canons factices particulièrement bien camouflés.
A Port Cros, le 1° Bataillon US débarque près de la Tour de Milan. Le 3° bataillon débarque à son tour et prend d’assaut le fort de la Vigie, 4 allemands y sont tués et un accrochage plus sérieux se produit au fort de l’Eminence, ce dernier devant être bombardé par le croiseur US Augusta. Le château capitule à son tour, puis le village est occupé, mais les forts de Lestissac et de l’Eminence doivent être bombardés à nouveau à la fois par l’aviation US et la marine, notamment par le croiseur Augusta et le cuirassé britannique Ramilies. L’assaut est alors lancé par le 3° bataillon qui déborde les défenses allemandes lesquelles finissent par se rendre. Les iles sont alors totalement nettoyées.
Les commandos d’Afrique : Leur mission est de réduire au silence dans un premier temps les deux batteries allemandes du Cap Nègre. 75 hommes doivent débarquer et s’emparer des pièces de 155m/m, tandis qu’un autre groupe doit occuper la plage du Rayol avant l’arrivée des 680 hommes formant le dernier élément du Commando d’Afrique, qui devront ensuite se déployer et occuper les hauteurs.
Le capitaine DUCOURNAU réussit son débarquement en escaladant la falaise avec l’aide du 1° Commando de 40 hommes, tandis que l’aspirant JEANNEROT débarque, lui, sur une position allemande.
Un autre groupe commandé par l’adjudant TEXIER aborde plus à l’Ouest de l’anse du Rayol vers le tunnel du Canadel et se heurte à une patrouille allemande. L’adjudant TEXIER est tué.
A 1 heure 50 les premiers éléments du gros des Commandos abordent sur la plage du Canadel soit à deux kilomètres de l’endroit prévu. Rapidement à terre les commandos et malgré la distance à parcourir, coiffent leurs objectifs sur la route et la voie ferrée.
Le lieutenant- colonel BOUVET installe alors le groupe au sommet du Biscarosse qui donne sur le col du Canadel où il est ravitaillé dès le point du jour par parachutage. Le 3° Commando va progresser lui à l’intérieur des terres en direction du carrefour de la Mole.
Le détachement DUCOURNAU est rejoint alors au Cap Nègre par le Commando FARRET et repousse une contre attaque allemande.
Vers 13 heures 00 une patrouille US effectue la liaison avec le groupe de Commandos et quelques heures plus tard fait jonction avec la 3rd DI US sur la route de la corniche.
Le groupe Naval d’Assaut Corse :
Il a été constitué en Corse par le capitaine de frégate SERIOT. Ce groupe a reçu pratiquement la même mission que le groupe de Commandos d’Afrique, c'est-à-dire isoler la tête de pont côté Est en empêchant les renforts allemands d’arriver de Cannes et de Nice par la RN 7 traversant l’Estérel.
Le G.N.A.C fort de 47 fusiliers marins sous les ordres du capitaine de corvette MARCHE et les 25 marins placés sous le commandement du lieutenant de vaisseau LETONTURIER doivent débarquer de nuit à la pointe de l’Esquillon.
Le groupe Naval d’Assaut embarque à Bastia à bord de quatre vedettes rapides, puis arrivé à proximité des côtes est transbordé sur des rubbers boats à un mille du rivage et se dirige vers la pointe de l’Esquillon, au Sud du village de Théoule.
Pour couvrir cette action, d’autres opérations de diversions sont effectuées vers Antibes et Nice, de même qu’en baie de la Ciotat, où sont lâchés dans l’arrière-pays 300 mannequins parachutistes, tandis que deux grands navires de guerre simulent l’arrivée d’un grand convoi au large de ce port.
Le Groupe Naval d’Assaut aborde la côte vers 1 heure 30, mais dès leur débarquement il se heurte immédiatement à un champ de mines non connu. L'O.R.I.C AUBOYNEAU saute sur une mine. Le détachement va essayer pendant très longtemps de sortir de ce mauvais pas, car 26 hommes sont mis hors de combat et la rage au cœur les survivants tentent de regagner leurs embarcations. Mais ils sont mitraillés au petit jour par des avions Beaufighters alliés au moment où ils embarquent. Les pneumatiques coulés, il ne leur reste plus qu’à se rendre aux allemands qui les mitraillent du haut de la falaise.
Le détachement perd dans cet accrochage deux officiers, deux officiers mariniers et six matelots tués, dix sept marins dont deux officiers sont également blessés. 28 autres sont faits prisonniers. Une dizaine d'entre eux seront libérés quelques heures plus tard par les résistants du groupe de Francis Tonner alors qu'ils sont conduits vers Grasse par les allemands.