Lucien Raffin est né à Vergongeat, hameau de Coligny, le 22 mai 1922.
Alors qu'il était de mariage, le 16 avril 1944, il a été raflé ainsi que tout les hommes de la noce et emmené avec ses compagnons dans les camions pour Compiègne, direction l’Allemagne.
Il connaîtra pendant treize mois l’horreur des camps de la mort de Buchenwald, Dora et Ravensbrück. L'ayant interviewé il y a quelques années, il m'a parlé des marches de la mort. Libéré le 22 mai 1945 par les forces alliées, il revient à Coligny souffrant et amaigri.
Marié, il tient l’épicerie « le Caiffa » à Coligny pendant 26 ans, tout en s’occupant de leurs trois enfants.
Lucien Raffin n’a jamais manqué une manifestation au monument aux morts, il a été durant des années le porte-drapeau des anciens combattants.
Il fit des conférences pour le devoir de mémoire dans les lycées de l’Ain et des Alpes Maritimes où il passait avec son épouse de nombreux mois.
Décédé le 22 janvier 2012, de nombreux anciens combattants des communes voisines sont venus lui rendre, lors de ses obsèques, un dernier hommage.
C'était le grand-père d'un brave camarade de l'asso Suchet, le Malin.