Après la défaite de la France et l'occupation de la Zone Nord, les allemands doivent faire face à une baisse de la main d'oeuvre en Allemagne, pourtant cruciale quand au soutien des armées. Les jeunes allemands sont enrôlés dans la Wehrmacht ou les autres corps d'armée et ne sont donc plus disponible pour travailler en usines ou dans les champs. Rapidement, les prisonniers de guerre sont mis au travail, mais cela ne suffit pas. Alors l'Allemagne Nazie impose au Gouvernement de Vichy, la réquisition obligatoire de la jeunesse française pour remplacer la main d'oeuvre, cette demande arrange particulièrement le gouvernement collaborationnisme qui cherche lui-même à occuper sa jeunesse pour éviter toute rébellion avec notamment les Chantiers de la Jeunesse Française.
Ainsi, la France devient le premier, et le seul pays durant la guerre, a promulguer une loi qui force ses propres citoyens à être expatriés de force pour travaillés chez l'occupant. Si des mesures similaires sont prisent dans d'autres pays occupés, elles le furent par promulgation allemande et non gouvernementales.
Si dans un premier temps, le travail est sur la base du volontariat, appuyée par la propagande, il s'avère que moins de 100 000 travailleurs effectue la démarche. Alors dès l'Automne 1942, "La Relève" est mise en place, c 'est un programme de volontariat qui permet à un ouvrier volontaire d'allez travailler, en échange de quoi un prisonnier de guerre est relâché, mais là encore c'est un échec (65 000 volontaires). Alors à défaut de la volontés du peuple à se soumettre, le "S.T.O" est institué et obligatoire, dès ce moment ce sont 250 000 hommes, de la zone libre et occupée et forcée à l'exil du travail.
Si le S.T.O est absolument obligatoire, il n'existe que 2 moyens d'y échapper: soit de rentrer dans la clandestinité et prendre le chemin de la résistance, soit d'avoir déjà un travail. Si le premier choix fait perdre ses droits civiques au soustrait, il est aussi considéré De Facto comme Terroriste, sa possible capture lui confira soit l'exécution immédiate soit la déportation dans un camps de concentration sous la directive "Nacht und Nebel,". Le second moyen est d'avoir déjà un emploi, il faut alors avoir sur soit un certificat de travail. Ce précieux sésame permet dès lors, et après vérifications, d'obtenir une dérogation à la déportation ouvrière. Cependant trouvé un emploi après avoir été informé de son départ au S.T.O, à part certain cas particulier, n'empêche pas le départ.
Le cas de Faux certificat de travail est possible si l'on à un employeur complice qui peut justifier de votre travail dans son entreprise mais des vérifications de l'utilisation de la main d'oeuvre utilisée sont menées et si des irrégularités sont relevées, les usines complices se verront poursuivit par la justice et les ouvriers réfractaires envoyés au S.T.O,dans les usines les plus dures et sans la possibilité d'obtenir une permission.
Le certificat de travail ce présente sous un papier fin rectangulaire de 10 centimètres par 6,5 centimètres. Au recto, il est remplit par le responsable de l'entreprise qui certifie le travail du titulaire du papier et au verso par le titulaire qui justifie de son identité. Il est institué par le Décret du 27 Mars 1943.
Ci-dessous, un exemplaire vierge d'un certificat de Travail Modèle N° 1 de 1943 ayant appartenu à un industriel de Sault-Brénaz: Auguste Patrigot, constructeur-mécanicien et connu dans la région pour avoir permis à des soldats des deux guerres d'être détachés dans son usine pour éviter leurs départs au fronts ou au S.T.O, ou pour un retour temporaire afin qu'ils soient près de leurs familles entre deux batailles.
Il y est bien noté qu'il s'agit du Modèle N°1 (Mod. 1), bien qu'à ma connaissance et sans certitude il n'y aura pas de Modèle N°2, les références légales du document (J.37280.43. (
) ainsi que la mention T.S.V.P. qui ne signifie rien d'autre que Tournez S'il Vous Plait.
Le document se remplissait soit à la machine à écrire soit à la main, il devait comporter le tampon de l'entreprise, ainsi que toutes les données requises. Il n'est nullement nécessaire d'avoir un tampon officiel (Mairie, Kommandantur, Préfecture etc...) ni d'une contre-signature officielle pour valider le document.