La Seconde Guerre en R1 et R2
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 le STO 1942 - 1945

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Soleil
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Soleil


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MessageSujet: le STO 1942 - 1945   le STO 1942 - 1945 Icon_minitimeMer 15 Jan - 10:55

La loi du 14 mai 1951, portant statut des Français astreints au Service du Travail obligatoire en Allemagne (S.T.O) leur a donné le titre officiel de « Personnes Contraintes au Travail en pays ennemi » et sont à ce titre ressortissants de l’Office National des anciens Combattants et Victimes de Guerre.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, la France est utilisée au profit de l’économie de guerre nazie et pour la construction de l’Europe nouvelle. En effet, sur 4,8 millions de travailleurs exploités à travers les pays occupés, elle réquisitionne à elle seule environ 650000 personnes, dont plus du tiers sont spécialisées. Avec un cadre juridique légal, une administration disciplinée et une incitation aux chefs d’industrie à se conformer au principe de répartition autoritaire des ressources économiques disponibles, l’État français joua un rôle exemplaire dans les recrutements.

À l’origine, le recrutement de la main-d’œuvre destiné à la relève s’effectuait sur le principe du volontariat. Cependant les résultats furent rapidement décevants. Ainsi, en 1942 Fritz Sauckel, instigateur du Service du Travail Obligatoire (S.T.O.) en France, est chargé de recruter par la force des millions de travailleurs à travers l’Europe occupée afin d’assurer « le plein emploi de la main d’œuvre et l’utilisation intégrale de tous les prisonniers de guerre »2. Il exige du gouvernement français un apport élevé de main d’œuvre. Pour cela tous les moyens de diffusions sont centralisés et utilisés : Vichy sert de « courroie de transmission ». L’accord intervient le 16 juin 1942, suivi le 22 juin par la « Relève des prisonniers » présentée par Laval qui a pris en main le Ministère de l’Information et de la Propagande : trois ouvriers spécialisés contre le retour d’un prisonnier en « congé de captivité » sur la base de 250 000 ouvriers partants dont 15 000 qualifiés. En fait, l’échange sera au final d’un prisonnier contre sept ouvriers. Le programme de recrutement forcé de la main d’œuvre se déroule en quatre étapes dites « actions Sauckel » : avril-août 1942, septembre 1942-janvier 1943, mai 1943 et janvier 1944. À chaque action, il impose entre 250 000 et un million de travailleurs, mais les départs réels seront inférieurs.
Le gouvernement de Vichy promulgue ensuite le 4 septembre 1942 une loi relative à l’orientation et l’utilisation de la main d’œuvre qui permet d’ « accélérer le départ des travailleurs français pour l’Allemagne. » Une importante propagande gouvernementale est mise en place en utilisant la persuasion et la contrainte. Des menaces sont assorties d’amendes, d’emprisonnement ou encore de réquisition pour ceux qui se déroberaient à la formalité légale des recensements. Ainsi, à partir de l’automne 1942, on ne peut plus parler de recrutement volontaire. Chaque homme âgé de 18 à 50 ans devait présenter un certificat de travail. Après une visite médicale, le requis recevait un ordre d’affectation et se rendait le jour dit à la gare. Pour éviter toute rébellion, les soldats allemands surveillaient le départ. Une fois arrivés, ils étaient choisis par leurs employeurs. Pour éviter ces terribles épreuves, la jeunesse bénéficie d’exemptions légales comme les métiers protégés.
Le 27 janvier 1943 Fritz Sauckel proclame : « Là où le volontariat est refusé, le service obligatoire se substitue à lui »3. En accord avec les autorités d’occupation, Vichy proclame le 16 février 1943, la loi du Service de Travail Obligatoire (S.T.O.) : les jeunes des classes 1940-41-42 et plus tard 39 et 43 sont astreints au travail en Allemagne ; le service militaire se transforme en service de travail pour l’économie de guerre allemande. Les préfets sont chargés avant le 15 mars, sous la surveillance d’un commissariat général au S.T.O., d’enregistrer tous les jeunes hommes nés entre 1920 et 1922. En août 1943, une troisième action supprime les dérogations et élargit le recrutement.
En 1944, les prélèvements continuent. En janvier, Vichy est de nouveau mis à contribution. La loi du 1er février 1944 concerne les recrutements forcés des hommes de 18 à 60 ans, des femmes sans enfants de 18 à 45 ans et des étudiants de classes 34 à 38. L’instauration du STO est considérée comme le moment où Vichy bascule dans la collaboration la plus extrême et où la résistance bénéficia d’un afflux de jeunes recrues.
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