la bataille de Montélimar

la bataille de Montélimar...

Tandis que la Résistance facilite l’avance rapide des américains dans les Alpes, elle gène considérablement les allemands dans leur remontée de la vallée du Rhône. Ainsi, dans la nuit du 16 au 17 août 1944, le commando du capitaine Faure fait sauter le pont sur la Drôme entre Loriol et Livron au nord. La manœuvre s’impose alors au commandement US de rabattre en tenaille des unités de la route des Alpes sur la vallée du Rhône pour attaquer les allemands de flanc : c’est la bataille de Montélimar.

La bataille s’est déroulée dans le "chaudron", quadrilatère à l’est du Rhône et limité au nord par la Drôme et au sud par le Roubion, distant de 20 km. Le repli allemand est extrêmement handicapé par la destruction du pont sur la Drôme qu’ils doivent passer à gué ou sur des ponts de bateaux établis par le génie. Cela crée des embouteillages de troupes et véhicules qui deviennent des cibles de choix pour les attaques aériennes alliées, obligeant les allemands à circuler le plus possible de nuit.

Au soir du 21 août 1944, le Général Truscott fixe Montélimar comme objectif principal. Le 23 août une unité américaine de la 36°USDI débouche dans la cuvette du Roubion et tente de s’emparer de MONTÉLIMAR, mais elle se heurte à la redoutable 11ème Panzer Division. En infériorité, Américains et FFI sont contraints de se replier sur les hauteurs de Marsanne. Le reste des unités de la 36°USDI convergent en renfort et l’artillerie divisionnaire prend position sur les hauteurs de Marsanne.

Des éléments de la 11ieme PZD montent en direction de Loriol, traversent la Drôme, s’emparent de Grane, mais sont contenus par l’artillerie US. Ils se retranchent en position défensive à l’est de Loriol et Livron.

Le 25 août une unité de la 36°USDI arrive à barrer le passage sur la RN7 à la Coucourde. Dans la nuit du 25 au 26 la 11ieme PZD force le passage après un furieux combat de chars et commence à traverser la Drôme au matin. Dans l’après-midi du 26 août la 11ieme PZD attaque en direction d’Allex : ils sont contenus par l’artillerie de la 45°USDI.

Entre temps et dès le 24 août, les troupes allemandes de l’ID198 s'engagent en flanc-garde dans la vallée du Roubion, se heurtant aux ligne américaines. C'est la furieuse bataille de Sauzet au cours de laquelle les agglomérations de cette vallée subissent d’importants dégâts. Le 26 août, la 11ieme PZD a atteint ses objectifs et permet à l’ID198 d’amorcer son repli.

Pendant que la 11ieme PZD progresse vers Valence, les 2 divisions d’infanterie L’ID198, et l’ID338, doivent remonter de Montélimar jusqu'à Livron sous un pilonnage intensif des chasseurs-bombardiers et surtout de l'artillerie alliée. L’infanterie allemande subit de très lourdes pertes en matériel et véhicules qu’elle doit abandonner ou détruire.

Le 29 août, des éléments de la 36°USDI, appuyés par les résistants locaux, entrent dans Montélimar et les défenseurs de la crête de Marsanne peuvent quitter leur position. Au soir de ce jour la 36°USDI commence le franchissement de la Drôme, laissant à la 3°USDI et aux FFI le nettoyage du "chaudron".

Le rôle de l’artillerie a été essentiel : les américains ont tiré plus de 50.000 obus. Les allemands ont subi de lourdes pertes matérielles, mais l’essentiel de leur corps d’armée a pu s’exfiltrer de cette nasse, par sa combativité et son habileté de manœuvre face au rouleau compresseur américain.

Les américains déplorent environ 500 tués et 1000 blessés, FFI et FTP ont pour leur part 200 tués. Quant aux allemands ils comptabilisent un millier de tués, 2000 blessés et 3000 d'entre eux ont été faits prisonniers. Enfin, pas moins de 550 civils ont été tués par les bombardements lors de cet affrontement meurtrier.

Après Montélimar, Valence est libérée par les FFI le 31 août 1944, St-Rambert d’Albon et Vienne le 2 septembre 1944. La libération de Lyon interviendra le 3 septembre 1944.

Bien résumé TOP